C’est la pleine saison, on en profite, on en mange à toutes les sauces, je parle de l’artichaut, bien sûr ! La prochaine fois que vous en avez au menu, au moment de la cuisson, prenez le temps d’observer ce chardon et regardez bien la scène.
Si vous avez un minimum de sensibilité vous allez être étonné, voire abasourdi par le spectacle.. Lorsque vous arrachez la queue, vous constatez déjà une espèce de résistance, peut-être même une sorte de débattement, on pourrait penser que l’artichaut se défend, se rebelle, le bougre !
Puis vient l’instant fatidique : la mise à mort, la même que celle du crabe ou autres crustacées, le plongeon dans l’eau bouillante (45mn minimum, dans de l’eau bouillante salée pour les ignorants, on vérifie la cuisson en plongeant un couteau dans le coeur de la bête). Tout est très rapide, soyez attentif, lorsque vous plongez l’artichaut dans l’eau, écoutez bien, cela ne dure qu’un bref instant, un son très rauque, très court, en parti couvert par les bouillonnements de l’eau, s’élève au-dessus de la casserole : le cri de douleur (?!) et de détresse (?!) de l’artichaut perdant le peu de vie qu’il lui restait (il a déjà été ramassé il y a quelques jours …). Lorsque tout est fini, un instant avant la fin de la cuisson vous pouvez apercevoir pendant quelques minutes, son oeil (glauque) ouvert (voir photo ci-dessus nous avons pu saisir cet instant dans notre laboratoire.)
Je suis sûr que vous ne verrez plus les artichauts de la même façon qu’avant, pour ma part j’ai de grandes difficultés à en manger, vous comprendrez aisément pourquoi ..
Les informations ici présentes sont relativement intéressantes. J’ai beaucoup aimé, cet article est vraiment bien ficelé et agréable à lire. Pas mal du tout.
Elsa Bastien / streetpress.com
Merci bien